Le jeu est l'ubiquité de la dualité, et le mouvement de son dépassement - l'histoire - est le jeu des jeux. Le jeu est l'oscillation entre les extrêmes qui refuse d'être éternel alors que le travail, qui est aliénation du jeu, est le moment de l'éternel dans le jeu. Mais le jeu, qui est l'origine du travail dans l'histoire est aussi le dépassement du travail dans l'histoire : la règle du jeu est la téléologie de toutes les règles. Ainsi le jeu se comporte avec son contraire qu'il a généré par jeu, comme le genre avec l'individu et comme l'esprit avec la conscience. De même le jeu se comporte avec lui-même comme l'impitoyable critique de sa permanence, tout en étant la permanence de l'impitoyable critique : chaque bris de jeu, qui apparaît d'abord comme un refus de jeu, s'avère ensuite comme le jeu lui-même seulement débarrassé de sa règle. C'est dans cette négativité que le jeu devient histoire.
Le jeu est également l'oscillation entre les extrêmes, et l'aliénation de cette oscillation : c'est la certitude et le doute du croire qui sont véritablement en jeu. La vie comme contenu de l'histoire cherche sa vérification dans le jeu.
La téléologie du jeu est le jeu de la vérité.
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La Naissance d’une idée Tome II : Téléologie moderne |
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